Pour la deuxième saison consécutive, l'association Cerda - Artisanat développe son projet "potager gaulois" (initié à l'automne 2014, en fait réparti sur plusieurs zones).
Cet espace vert nous permet plusieurs choses :
1. Nourrir petit à petit plusieurs de nos membres. Parler de l'alimentation gauloise, c'est toujours mieux lorsqu'on en a une expérience réelle. Et comme nous sommes tous bénévoles, autant nous récompenser avec les fruits de notre travail ! Les saveurs d'antan sont en partie à notre portée et le vivant apporte de la sérénité. Cette sagesse, c'est notamment celle d'observer la nature, le sol, et de comprendre qu'à chaque saison correspond ses produits. L'enrichissement se fait sur plusieurs niveaux. Se familiariser avec la botanique est chronophage, demande beaucoup de patience, un sens aigu de l'observation, oblige à laisser s'exprimer les sens, enseigne l'humilité... et tout cela est fascinant !
2. Expérimenter pour la curiosité certaines pratiques agricoles, qu'il s'agisse de l'amendement des sols (fumure, marnage...), de l'utilisation de certains outils (araire, faux...)... Pour cela nous développons plusieurs projets, dont nous vous parlerons prochainement, notamment d'un projet que nous menons depuis 2013 et qui est lui clairement abordé avec la méthode scientifique qu'est l'archéologie expérimentale.
3. Faire revivre certaines variétés anciennes de plantes, parfois en voie de disparition, qu'il s'agisse de légumes, de fruits, de légumineuses, de céréales, de tinctoriales, d'aromatiques... afin de compléter nos pérégrinations dans des espaces plus sauvages. Pour cela, nous collaborons avec d'autres structures, qu'il s'agisse de conservatoires régionaux/nationaux, d'associations spécialisées ou de professionnels de l'agriculture / l'alimentation.
4. Disposer de ressources vivantes afin de pouvoir présenter des éléments essentiels de la vie quotidienne à l'époque laténienne sur nos prestations publiques (ce sera par exemple le cas ce week-end à Saint-Romain-en-Gal, dans le Rhône). Ces ressources peuvent également être utilisées hors public, notamment pour certaines de nos créations (par exemple pour les plantes tinctoriales qui nous servent dans le cadre des activités textiles).
A l'avenir, nous allons porter une attention croissante à ces expérimentations, car c'est l'une des choses qui nous motive dans le fait d'aller à la rencontre du passé. Pouvoir en faire une part importante de notre vie actuelle et future, sans passéisme. Apprendre, comprendre, s'enrichir... sans forcément ne faire que donner.
N'hésitez pas à repasser sur notre blog ou sur notre page associative sur Facebook : la suite au prochain épisode !